Du grec acrobatein, qui se déplace sur les extrémités, la pointe des pieds ou les mains.
Terme générique pour désigner une personne dont l’agilité, la force et la souplesse sont artistiquement mises en valeur. L’acrobatie est le vocabulaire commun à de nombreuses disciplines : un fildefériste, un trapéziste, un équilibriste ou une contorsionniste sont des acrobates. voir
Acrobate
Agrès
Du verbe transitif gréer issu de l’ancien français agreier et de l'ancien scandinave greida, équiper. Terme issu du vocabulaire maritime (gréements) utilisé dans des gymnases pour désigner les accessoires nécessaires aux exercices.
Antipodisme
Discipline reliée au jonglage, elle est exécutée par un artiste couché sur le dos ou sur une trinka – sorte de chaise posée sur son dossier, qui relève le bassin de l’artiste – et qui jongle avec les pieds. voir
Apparatus
Terme anglais utilisé pour désigner les agrès et les appareils utilisés par les acrobates : bascule, balançoires, perche, mât, barre russe…
Auguste
Issu d’august, « idiot » en argot berlinois, relatif à un pitre du cirque allemand Renz caractérisé par sa maladresse et identifié comme tel à partir de 1874.
L'auguste est le partenaire désigné du clown, mais il peut également assurer la fonction d’auguste de soirée ou de reprise, seul en piste ou en duo avec Monsieur Loyal, dans une parodie destinée à annoncer ou « reprendre » un numéro de manière comique. voir
Avant-courrier
Employé du cirque chargé de préparer et d’organiser la tournée et l’itinéraire d’un cirque sous chapiteau.
Balagan
Nom russe utilisé en français pour désigner les théâtres forains.
Ballant
(ballan ou balan)
Mouvement donné à un agrès, et particulièrement au trapèze, à l’aide d’une corde enroulée autour de la cheville de l’acrobate sous l’impulsion d’un partenaire, relayée ensuite par une prise d’élan énergique. On parle de trapèze ballant en opposition à trapèze fixe, et de « grand ballant », suivant l’amplitude de l’agrès. voir
Ballon
1. Accessoire de diverses tailles, ou de football, utilisé pour le jonglage au sol, sur fil ou sur cycle.
2. Terme employé dans certains exercices équestres, par l’écuyère à panneau ou par l’écuyer, à cheval. voir Cerceau
Banque
Terme relié à celui de saltimbanque pour désigner l’ensemble des membres de la profession : les banquistes appartiennent, selon l’importance et la qualité des troupes, à la Grande ou à la Petite banque.
Banquette
Ensemble des éléments de bois peint recouvert de velours rouge qui délimitent la piste. La banquette de piste a remplacé le remblai de terre des premiers temps du cirque équestre. voir
Discipline acrobatique et mode de propulsion d’un voltigeur par deux porteurs face-à-face qui forment une petite plateforme mobile – une banquette – à l’aide de leurs poignets fermement entrelacés. On parle de sauts à la banquine et, anciennement, de sauts à la banquette.
Barrière
Également appelée « service du manège » ou « service de maître » de la fin du XVIIIe jusqu’à la fin du XIXe siècle, la barrière est composée d’artistes qui, à l’issue de leur numéro, reviennent s’aligner devant le rideau vêtus d’un habit de soirée pour aider à leur tour leurs camarades dans la prestation et l’installation du matériel indispensable à chacun d’entre eux. Aujourd’hui, le service de la barrière est accompli par des employés en tenue uniforme dirigés par le chef de piste. voir
Bateleur,
ou joueur de bateaux
Employé au moins depuis le Moyen Âge, le mot vient de « baste », tromperie, les basteaux ou bateaux désignant les gobelets avec lesquels le bateleur autrement appelé escamoteur fait ses tours de manipulation. Par extension, le mot recouvre tous les faiseurs de tours et autres manipulateurs qui exercent leur activité en plein air, sur les marchés et les foires.
Voir Albert Franklin, 1906, p. 72
Batoude
Longue planche flexible placée dans les coulisses jusqu’à l’entrée des artistes ; relevée à son extrémité, elle est utilisée comme un tremplin pour des sauts tournés par-dessus des hommes ou des animaux.
On parle de « petite batoude » ou de « grande batoude » suivant la longueur de la planche.
Cascade
1. Acrobatie : Figure ou enchaînement de figures d’acrobatie évoquant une chute, porteuse d’une certaine notion de péril, surtout lorsque plusieurs acrobates de croisent ou se superposent. La cascade peut constituer un argument comique. Présente dans la pantomime anglaise, elle se renforce avec l’influence des minstrels venus d’Amérique du Nord. Les enchaînements rapides de chutes désordonnées, plus ou moins violents, sont rebaptisés knockabout. Ils annoncent le slapstick du cinéma burlesque.
voir une scène de cascade dans Le Cri du Caméléon
2. Attraction de type forain : Par extension, la cascade désigne une activité spectaculaire présentant des risques vitaux comme les différentes Roues ou Sphères de la mort.
3. Jonglage : Figure de jonglage de base où le lancer des balles en jets croisés, vers l’intérieur ou inversé vers l’extérieur, comporte une phase de chute avant la relance. La cascade se pratique en jonglage aérien comme en jonglage rebond. voir
Accessoire en forme d'anneau servant à de multiples attractions :
- cerceau ou ballon, tendu de papier où sautent les écuyers et écuyères debout sur le cheval. Dans une surenchère à l’exploit, on utilise le grand ou le petit cerceau. voir
- cerceau dans lesquels sautent petits chiens ou autres animaux dressés.
- accessoire de magie utilisé dans de nombreux emplois.
- accessoire de jonglage, notamment dans le jonglage plan.
Chambrée
Désigne au XIXe siècle, et jusqu’au milieu du XXe siècle, une salle de spectacle et son public. On dit d’une salle pleine : « une chambrée complète », synonyme du terme du métier de « une bourrée ».
Chambrière
Long fouet utilisé depuis le centre de la piste par des écuyers pour réguler l’allure et la direction des chevaux. La longueur de la chambrière, d’environ 6 m 50, pourrait être à l’origine du diamètre universel de la piste depuis le XVIIIe siècle : 42 pieds ou 13 mètres.
Chapiteau
Tente sous laquelle les cirques donnent leurs représentations. Le volume et le montage des chapiteaux varie en fonction du nombre de mâts dressés pour soutenir la toile. Lorsque les mâts sont alignés, il s’agit d’une tente « américaine ». Lorsque les mâts sont disposés en carré, on évoque un montage à « l’allemande ». Le chapiteau peut aussi être soutenu par des arches extérieures, libérant l’intérieur de la salle de tout obstacle à la vision.
Charivari
Parade et sarabande rapide et acrobatique exécutée par une troupe de clowns ou d’acrobates déguisés, en général à l’ouverture du spectacle.
Clown
Issu du théâtre élisabéthain, le clown est devenu dès le XIXe siècle un symbole du cirque. Le terme de clown est désormais associé à tout ce qui provoque le rire, en piste, sur scène ou dans la rue. Initialement, au cirque, le clown est maquillé en blanc, possède l’autorité et s’impose comme le faire-valoir de l’auguste. voir
Commis de piste ou
Garçons de piste
Désigne les employés du cirque qui apportent, disposent et débarrassent les petits planchers, les tapis et tout matériel nécessaires aux performances des artistes. Dans le langage du Cabaret équestre Zingaro, les commis de piste, personnages comiques à la vocation un peu contrariée, étaient devenus des « mikos ».
Condé
Terme hérité de l’argot qui désigne à la fois la permission accordée par une autorité comme un préfet à un artiste ou une troupe d’artistes ambulants pour circuler ou se produire à une date et dans un lieu précis et par extension, le représentant de cette autorité.
Contorsion
Exercices d’assouplissement extrêmes de tout le corps permettant de le plier complètement en avant et en arrière. Le contorsionniste est aussi appelé artiste de souplesse ou homme-caoutchouc.
Contrecarre
Épisode saillant d’une guerre entre deux cirques ou deux ménageries foraines qui se disputent le même emplacement, par le truchement d’une publicité usurpée, d’un affichage superposé, de brouillage d’itinéraires, de provocations médiatisées. Ce terme s’emploie au féminin.
Dislocation
Exercices d’assouplissement extrême du corps et des articulations, permettant à certains contorsionnistes d’accomplir la gamme de leurs exercices en déboîtant leurs épaules en arrière.
Écuyer, écuyère
Artiste qui exécute des exercices équestres (haute-école, voltige, sauts d’obstacles au cirque et tous jeux équestres). Le maître écuyer dresse et présente la cavalerie en liberté. voir
Enfant de la balle
À l’origine, enfant qui s’essaie au jeu de paume en imitant les adultes, dans la salle du même nom, puis enfant de comédiens dont la troupe est autorisée à se produire dans la salle d’un jeu de paume, qu'elle soit privée ou tripot. Par extension, enfant de famille d’artistes.
Entrée
1. Entrée clownesque : Saynète d’une durée variable jouée par les clowns et les augustes à partir d’une situation souvent très simple et développée pour provoquer le rire. Le miroir brisé, La chambre hantée ou Hamlet figurent au répertoire des entrées clownesques les plus célèbres. voir
2. Entrée de cage : Présentation d’un groupe d’animaux sauvages par une dresseuse ou un dresseur, à l’intérieur d’une voiture-cage, puis dans une cage épousant le contour de la piste. voir
Entresort
Baraque foraine, plus ou moins importante, présentant une attraction en permanence. Le public passe à la caisse, entre dans la baraque par une extrémité, regarde l’exhibition, le plus souvent debout, et ressort à l’autre extrémité.
Équilibre
Exercice consistant pour l’acrobate à conserver immobile son corps placé en position instable. Les exercices d’équilibre s’effectuent au sol ou sur des supports variés : cannes, échelle libre, perche, pyramide de chaises, etc. L’acrobate peut aussi monter des équilibres sur les épaules, la tête, les pieds d’un partenaire, dans le cadre de portés, d’élévations en colonne ou de pyramides, au sol, sur fil, sur cheval… voir
Excentrique
Terme désignant un acrobate enchaînant les gags. On parle de ses excentricités, au pluriel, pour nommer une suite de postures comiques, insolites, ou de jeux de mots brefs, alors qu’on nomme entrée, au singulier, une série de situations absurdes déclinant la même thématique. voir
Voir aussi Entrée.
Faire-valoir
Celui qui met en valeur un artiste principal. Dans le duo ou le trio clownesque on dit du blanc qu’il occupe l’emploi de faire-valoir. Mais le maître de manège ou le présentateur peuvent remplir ce rôle auprès d’augustes qui peuvent ainsi se passer d’un clown blanc. C’est un modèle en vigueur notamment en Russie.
Fil
Terme générique pour désigner tous les types de câbles, de fils d’archal et de cordes tendues à l’horizontale : on parle de fil tendu, souple, mou, élastique, dynamique.
Fildefériste
Héritier des orichalciens de l’Antiquité et des danseurs de corde du Moyen Âge, le fildefériste évolue sur un fil d’acier tendu à deux mètres du sol, où il exécute divers sauts et passages.
voir
Le funambule se produit à grande hauteur, avec ou sans balancier : une barre de métal de plusieurs kilos pour l’aider à conserver son équilibre.
Filet
Large surface d’un maillage de cordage, relevée à ses extrémités (bavettes) et tendue au-dessous des trapézistes volants pour protéger leurs évolutions et atténuer l’impact du choc en cas de chute. Le filet est obligatoire pour les numéros de trapèze volant, à Paris depuis 1927 et dans toute la France depuis 1956. voir
Flexatone
Petit instrument à percussion composé d’une lame en acier nickelé flexible et, de part et d’autre, de deux boules de buis fixées sur des tiges qu’on secoue ou qu’on frappe alternativement. Cet instrument de musique est utilisé par les clowns.
Gants à sifflets
Paire de gants nantie de sifflets cousus au bout des doigts émettant chacun une note différente, dans laquelle l’artiste souffle pour composer une mélodie simple. Cet instrument de musique est utilisé par les clowns.
Gardine
Rideau de velours rouge qui sépare la piste des coulisses. Le régisseur de piste et les hommes de barrière se tiennent traditionnellement de part et d’autre de la gardine.
voir (au fond à droite)
Gens du voyage
Expression qui désigne les artistes dont l’activité nécessite l’ambulance : forains, saltimbanques. Ne s’emploie qu’au pluriel.
Jazzo-flûte
Long sifflet à coulisse actionné pour moduler une mélodie simple. Cet instrument de musique est utilisé par les clowns.
Icariens (jeux)
Exercices acrobatiques, dérivés de l’antipodisme, où un acrobate allongé sur une trinka lance et reçoit ses partenaires sur les pieds.
Jongler
Lancer en l’air, rattraper et relancer avec adresse divers objets (balles, massues, cerceaux...) les uns après les autres ou simultanément. voir
Léotard
Maillot des acrobates, dérivé du nom de son inventeur, Jules Léotard, gymnaste toulousain qui inventa et présenta pour la première fois en 1959 La Course aux trapèzes, une série de sauts de bâton à bâton, ancêtre du trapèze volant. voir
Loyal (Monsieur)
Nom générique donné à l’ensemble des maîtres de manège, en référence à une longue dynastie de régisseurs de piste qui ont associé leur nom à la fonction. Le rôle de Monsieur Loyal consiste à veiller au bon rythme du programme, à présenter le spectacle et, éventuellement, à servir de faire-valoir aux clowns et aux augustes.
Lutte
1. Acrobatie équestre ou au tapis : Exercices aux mains à mains, à deux, trois ou même cinq acrobates qui simulent la lutte en référence à certains jeux du cirque antique. Se pratique également sur le dos d’un, deux ou même trois chevaux maîtrisés par le porteur principal pendant la simulation d’affrontement qui se termine en pyramide intitulée « Les Forces d’Hercule » en référence à certaines traditions vénitiennes. L’exercice est également désigné comme un numéro de Gladiateurs. Il aurait été créé vers 1830 par les cinq frères Bouthors.
2. Jeu clownesque : A deux, La Lutte entre deux clowns ou M. Clown et Auguste. Entrée clownesque revue au cirque Medrano par Antonio Lozano et Orlando Averino en « Frères casse-ta-pipe ».
Main(s) à main(s)
Exercice acrobatique au cours duquel porteur et voltigeur, sur un registre statique ou dynamique, multiplient les élévations en se tenant par les mains, le premier « arrachant » du sol, soulevant et portant le second.
Météores
Les météores, encore appelés étoiles filantes, sont des objets utilisés dans la pratique de la jonglerie en Chine. Manipulées par un acrobate qui les fait tournoyer à la force du poignet, deux coupelles transparentes reliées ensemble par une cordelette sont propulsées dans l’air avant d’être rattrapées au terme d’une figure de saut ou de pirouette au sol. Les acrobates peuvent travailler en colonnes et le porteur lance et rattrape ses météores, comme le voltigeur, tout en assurant la stabilité du porté. Toute la difficulté de l’exercice réside dans l’utilisation de la force centrifuge pour empêcher le liquide qui tapisse le fond des coupelles de jaillir à l’extérieur. À l’origine, il s’agissait d’huile qu’on enflammait, remplacée peu à peu par une petite ampoule allumée. Voir
Mini-Maxi
Présentation en liberté d’au moins un cheval haut sur jambes avec pour partenaire un petit poney ou un cheval miniature comme un falabella. voir
Se dit aussi « Maximum-minimum » ou « Maximus-Minimus ».
Montoir
Espace où les écuyers se mettent en selle avant d’entrer en piste en s’aidant éventuellement d’un pilier. Par extension, espace situé entre les coulisses et la piste.
Numéro
Terme attribué vers les années 1920 aux séquences d’un programme de cirque ou de music-hall jusque-là désignées comme exercices (équestres ou acrobatiques), attraction, intermède, entrée (clownesque ou entrée de cage). Traditionnellement, le meilleur numéro est présenté avant l’entracte, celui qui nécessite le montage de matériel le plus complexe, en début de deuxième partie, et le plus étonnant, en général présenté par un collectif, avant le final.
Paillasse
Dans l’histoire du clown, dérivée de la foire, Paillasse, né à la fin du XVIe siècle vêtu d’une chemise taillée dans une housse à matelas à carreaux bleus et blancs, accompagne le Gilles (ou Pierrot) et plus tard Bobèche, sur les tréteaux des parades, et notamment celle du Théâtre de Nicolet au XVIIIe siècle. Autour de la Méditerranée, les clowns se désignent comme Pagliaccio ou Payaso.
Palc (ou palque)
Allitération populaire du mot « place », le terme « palc », ainsi que le terme « placarde », désignent le lieu public, la rue. Travailler en palc aujourd'hui se dit d’artistes qui jouent dans un dispositif scénique rond entouré de gradins, mais en plein air.
Panneau
Large selle plate à ossature rigide, sur laquelle certains écuyers – ou écuyères – exécutent des exercices équestres empruntés, à l’origine, au répertoire du ballet romantique. Inventé en 1849 par l’écuyer James Morton, il remplace le tapis matelassé sur lequel se pratiquaient des exercices debout, permettant une assise supplémentaire aux élévations et surtout à la danse sur cheval.
Pantre
Personne qui n’est pas de la balle, c’est-à-dire du monde du cirque, ou du voyage.
Parapluie
Petit chapiteau forain dont la toile n’est soutenue que par un mât central.
Perpignan
Fouet court, à manche en osier tressé, autrefois fabriqué à Perpignan et utilisé par les dresseurs de chevaux et les dompteurs de fauves.
Piste
Surface plane, circulaire, à l’origine d’un diamètre de 13 mètres et composée d’un mélange de terre végétale, de sable et de sciure de bois. voir
Placarde (en)
Terme forain issu d’une déclinaison du mot « place ». Travailler en placarde désigne à la fois le lieu et le mode de présentation des artistes de rue : acrobates de tapis, bonimenteurs, lutteurs, hercules, équilibristes. voir
Poste (La)
Attraction équestre créée en 1827 par Andrew Ducrow au cours de laquelle l’écuyer, debout sur deux chevaux galopant de front, laisse passer entre eux d’autres chevaux dont il attrape et déroule les longues rênes nouées sur leur dos. Il peut conduire 7, 9 ou même 15 chevaux, évoquant ainsi l’attelage complet d’une ancienne « malle poste ». Une poste peut aussi être nommée en fonction de son interprète, du nombre de chevaux ou d'un contexte historique : Courrier de Saint-Pétersbourg, Poste aux chevaux, Poste Royale, Poste Impériale… voir
Postiche
Désigne l’acrobate de rue du bas de la hiérarchie, seul avec le petit tapis qu’il installe en placarde, sur un trottoir ou une place de village.
Requisit
Terme d'origine allemande désignant un accessoire de piste en général et le tabouret des fauves en particulier.
Retraite
Terme qui a désigné jusqu’au milieu du XXe siècle le défilé final du spectacle, annoncé et accompagné par l’orchestre, qui continue le plus souvent à jouer pendant la sortie des spectateurs.
Routine
Série d’exercices constituant un numéro.
Sabot
Petite cage mobile utilisée pour le transport des fauves.
Saltimbanque
Terme usité à partir du XVe siècle pour désigner de manière générique une population d’acrobates, de jongleurs et de montreurs de bêtes qui se produisent, individuellement ou en troupe, sur les champs de foire et à l’occasion de festivités religieuses ou profanes. Étymologiquement, de l'italien, celui qui saute sur un banc (saltare in banco). voir
Saut
Mouvement mobilisant tout le corps pour le détacher du sol ou d’un point en hauteur, avant de lui permettre de se rétablir, sur le sol ou un autre support. Mettant l'équilibre en jeu, le saut peut être exécuté par acrobates, écuyers et animaux. On dénombre des dizaines de déclinaisons du saut, du saut à terre au saut démultiplié par la propulsion d’un agrès ou autre matériel, dont les principaux sont :
- le saut de banquette ou de banquine : voir Banquine.
- le saut de cerceau ou de ballon (cercle tendu de papier). voir
- le saut de cravache : séquence d’un exercice équestre, l’écuyère à panneau ou le jockey sautant à pieds joints au-dessus d’une cravache tenue à deux mains.
- le saut de drapeaux : s’effectue à pieds joints, le plus haut possible au-dessus du fil tendu, sur lequel un partenaire (ou plusieurs garçons de piste) dispose de petits drapeaux à intervalles réguliers.
- le saut de rubans : effectué par la ballerine au-dessus du cheval ou par le ou la fildefériste au dessus du fil. voir
- le saut horizontal : saut effectué par un voltigeur aérien propulsé par un porteur à travers un cercle (qui peut être lumineux, fluorescent ou enflammé) jusqu’à un trapèze ou une corde verticale tendue.
- le saut de chat, de singe qui diffèrent par le rétablissement. voir
- le saut de tonneau : saut à pied, à cheval, du cheval ou d’un autre animal (cerf), dans ou par dessus d’au moins un tonneau. voir
- le saut périlleux : saut engageant le corps dans une circonvolution complète. Se dit : salto mortale, lorsque la circonvolution s’effectue en arrière, et casse-cou, lorsqu’elle s’effectue en avant. voir
- le saut de la mort : appelé Leap for the life (saut pour la vie), par les professionnels anglo-saxons, le saut de la mort serait une déclinaison du Pont de la mort créé par les Hanlon-Lees dans les années 1860 et recréé au cadre aérien par Stephan Clerans (Stephan Hegedus) en 1940. voir
- le saut tracassé : saut dont l’acrobate fait dériver la courbe afin de se recevoir en avant du point d’élan lorsque celui-ci est mobile, comme un cheval au trot ou au petit galop.
Scène de manège
Tableau ou saynète équestre plus ou moins longue présentée par un ou plusieurs écuyer(e)s autour d’une trame narrative, le plus souvent en référence à un événement politique, historique ou culturel du temps. Un bon exemple est La Poursuite de Fra Diavolo, créé au cirque d’Astley à la fin du XVIe siècle. Prétexte à des prouesses exécutées debout sur le dos d’au moins deux montures au galop, l’écuyer conduisant d’une main un autre train de chevaux, la pièce de manège est un emprunt à l’histoire du « bandit » italien Michele Pezza, adapté parallèlement à la scène en tant qu'opéra comique en trois actes de Daniel François Esprit Auber, sur un livret d’Eugène Scribe, créé à l’Opéra Comique le 28 janvier 1830. voir
Selva
Nom commun, variante en français, de selve. Vient du latin silva, qui signifie forêt.
Souquenille
Blouse grossière de palefrenier ou costume de clown réalisé d’une seule pièce, agrémenté d’une collerette et de petits volants aux chevilles et aux poignets, dont l’ampleur et la souplesse sont empruntés au personnage de Pierrot. voir
Sparterie
Larousse : Ouvrage tel que corde, natte, tapis, panier etc. tressé, soit en alfa, soit en spart, soit en crin végétal.
Selon Gustave Fréjaville (Journal des débats du 7 mai 1926 – « 40 ans de cirque »), le tapis de coco tressé qui recouvre la piste du Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré est un tapis de sparterie. Posé en deux morceaux il est roulé au deuxième entracte pour permettre au plancher de descendre et de laisser passer par des fentes l’eau qui envahit la piste nautique pour la pantomime finale.
Staffe
Poignée de cuir ou de textile solide accrochée à un agrès ou tenue par un porteur et utilisée par les acrobates aériens pour des suspensions. voir
Surfaix
Pièce de cuir ceignant le poitrail du cheval et munie de poignées ou d’arçons pour permettre les exercices de voltige à la Romane ou à la Française. voir
Tan
Écorce de chêne, broyée pour servir au tannage du cuir. Ce résidu, après utilisation par le tanneur, était récupéré et étendu dans les manèges et sur la piste des cirques, depuis Philip Astley, sans doute pour l’assouplir et absorber l’humidité éventuelle de la terre. La sciure de bois répandue sur le sol de la piste ou mélangée à la terre, selon des proportions propres à chaque établissement de cirque, a rendu désuet l’utilisation du tan. Mais, selon le glossaire du numéro spécial du Circus Mirror de Bertram Milles, publié vers 1952, le terme est toujours utilisé dans les cirques anglais pour désigner la surface de la piste.
Tapis (travail au)
Ensemble des exercices effectués à l’entraînement ou en représentation par un ou plusieurs acrobates qui n’utilisent aucun agrès, aucun support, aucun apparatus. Le tapis était déroulé au milieu de la piste de terre et de sciure ou, dans le cadre d’une présentation de rue, sur un terre-plein ou un trottoir.
Tchéco(s)
Terme générique en vigueur en Europe et particulièrement dans les grands cirques allemands, de la moitié du XIXe siècle aux années 1950, pour désigner les monteurs du chapiteau, souvent originaires de Tchécoslovaquie.
Tourneur (ou tourneuse)
Du bas latin tornator, du latin classique tornatum, de tornare, tourner.
- Artiste ambulant se produisant dans des tripots (salle d’un Jeu de Paume), une grange ou une auberge aux XVIIe et XVIIIe siècles surtout.
- Impresario organisateur de tournées d’un artiste ou d’une compagnie.
Trapèze
Le terme de trapèze remonte à l’Antiquité, du mot grec trapezion, petite table, mais le terme de trapéziste apparaît en 1873, l’acrobate aérien étant jusqu'alors nommé gymnaste ou gymnasiarque, tout comme l’acrobate au tapis. On distingue plusieurs formes de trapèze : fixe, ballant, et volant ou trapèze Washington, du nom de son créateur et appelé aussi parfois trapèze d’équilibre parce que sa barre centrale est munie en son centre ou d’une petite coupelle permettant d’effectuer des équilibres de tête.
Trick
Exercice technique caractéristique, voire remarquable, séquence d’une routine.
Trinka
Siège allongé et bas, dont la structure en plan incliné rehausse les reins du jongleur antipodiste ou du porteur pour les jeux icariens. Il remplace à la fin du XIXe siècle le simple coussin matelassé plus ou moins important dont un modèle, accroché à la ceinture au bas des reins, est encore utilisé par les porteurs chinois de jeux icariens. voir
Tripot
Vient de « triper », « danser » et du germanique « trippön ».
1. Le terme s’applique aux salles de Jeu de paume où se produisaient fréquemment des compagnies d’artistes, et notamment des danseurs de corde. Ainsi vers 1710, une troupe de Grands Danseurs se met sous la protection du Duc d’Orléans et de son tripot (salle de Jeu de paume).
2. L’obligation d’être introduit dans un espace qui est privé a, par extension, désigné le tripot comme salle où se déroule une activité que l’on désire cacher, clandestine, comme une salle de jeu d’argent : « Etre dans son tripot »
Trousse
Pièce de costume portée par des acrobates, des jongleurs ou des clowns de la fin du XIXe siècle, composée d’une sorte de short bouffant surmonté d’un haut à petites manches, le tout bordé de franges et souvent réalisé en velours frappé ou brodé. Plus longue et plus structurée de la taille aux genoux, la trousse prend le nom de « tonnelet ». voir le costume de Boum-Boum, personnage du clown Geronimo Medrano
Tunnel
Couloir fait de barreaux juxtaposés, façonné en fer forgé. Destiné à encadrer le passage des fauves, il prolonge la cage de piste jusqu’aux sabots et voitures-cages situés dans les coulisses.
Verdine
Nom attribué par les banquistes « voyageurs » à leur caravane d’habitation hippomobile et se substituant dans leur imaginaire au terme de « roulotte ». Ce terme a été choisi en référence à une époque ancienne où la voiture d’habitation était peinte en vert.
Henry Thétard, proche des « voyageurs », parle aussi de « maringotte ». voir
Volée
Glissade à plat ventre sur une corde oblique, de la passerelle jusqu’au sol. (voir le Journal des sœurs Vesque, carnet n°11, p.19 de mars 1930).
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